Messe des Cendres

Le mercredi des Cendres marque l’entrée en Carême qui dure 40 jours, c’est un temps de conversion au cours duquel le jeûne et le partage nous aident à nous tourner vers Dieu et à nous ouvrir aux autres.
Ce jour est marqué par une célébration au cours de laquelle le prêtre trace une croix sur chaque fidèle en lui disant : "Convertis-toi et crois à l’Évangile".
Les cendres, qui proviennent des rameaux bénis de l’année précédente, brûlés pour l’occasion, sont déposées sur le front des fidèles.

Comment notre démarche de Carême, en ce temps jubilaire, peut-elle nous permettre de mieux percevoir la miséricorde de Dieu et de vivre plus profondément en hommes et femmes miséricordieux ? Le Carême 2016 est une heureuse opportunité pour prendre plus conscience de la richesse de la « miséricorde » et de ses enjeux dans le concret de la vie chrétienne.

Rappelons-nous d’abord que le Carême n’est pas un temps triste et gris, le Carême est un temps privilégié pour vivre la joie de l’Évangile. Bien sûr la conversion et la pénitence ne sont pas choses faciles, mais nous savons qu’elles conduisent à un plus grand accueil de l’amour de Dieu qui est riche en miséricorde » (Ep 2, 4) et à une pratique concrète et quotidienne de l’amour du prochain.


Cliquer ici pour lire le Message du Pape François pour le Carême en 2016

Homélie des Cendres (extraits)
par le frère Dominique, dominicain
Le temps du Carême est propice à la conversion, avec la grâce du Seigneur car Jésus nous appelle.
Souvent, on change de direction… Ce n’est pas facile de prendre une bonne résolution.
Pour une vraie conversion, il faut changer notre cœur. Comment faut-il faire ? Voilà une paire de chaussettes (il la montre), elle est roulée en boule. Pour l’ouvrir, il faut la retourner avant de l’enfiler. Son cœur, il faut aussi l’ouvrir de l’intérieur vers l’extérieur. Il faut demander au Seigneur de retourner son cœur :
  En s’exposant à la lumière de Dieu et à sa miséricorde : confesser les choses les plus anciennes les plus secrètes qui sont au fond de nous et qu’on n’ose pas dire au prêtre par peur, par honte… Ce temps de Carême est proposé pour tout mettre devant le Seigneur. Il n’y a pas de péché si grand qui ne peut être pardonné. Le pardon et l’indulgence nous sont donnés car nous avons une dette d’amour envers Dieu et les autres… Jésus Christ, dans son offrande d’amour sur la croix… a compensé cela.
  En changeant de mentalité, son regard, sa manière de voir les choses. Au fond de nous, on se dit c’est pas un péché. On que c’est bien pour des choses qui ne sont pas. On se ment à soi-même et à Dieu. Il faut une prise de conscience pour voir en nous, pour changer … C’est comme des alcooliques qui ne se reconnaissent pas alcooliques ; il n’y a pas de guérison possible. Nos jugements sont altérés par nos addictions. Nous avons des choses secrètes en nous et il faut les mettre devant le Seigneur… La Parole de Dieu nous éclaire… Quand je me confesse , je vais confesser comment moi j’ai réagi… Le pardon est difficile. Dans cette année de la miséricorde, il faut changer notre regard vers les autres, je risque de perdre le pardon. Demandons au Seigneur ce courage de se mettre dans la lumière de Dieu
  En exposant notre souffrance, nos peines... Nous nous renfermons dans la souffrance et nous ne nous confions pas. Se décentrer de sa souffrance en regardant la souffrance des autres. Jésus a supporté tant de souffrances pour nous.
« Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé ; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié. »
Dans ses blessures, nous trouvons la guérison. Ainsi nous descendons en nous-mêmes en regardant la passion de Jésus à travers le Rosaire, le chemin de croix… et c’est une grande consolation. Entendons et méditons la passion de Jésus pour trouver la paix du cœur et oublier ses souffrances pour regarder les souffrances des autres.
Vivons des œuvres de miséricorde : nourrir l’affamé, accueillir l’étranger, visiter les malades, prier pour les vivants et pour les morts…. Faisons un petit geste, puis un deuxième viendra, un troisième… et on trouvera la paix…
Ces occasions sont là pour nous faire changer notre cœur.
Il faut changer notre cœur et pour cela il faut retourner notre cœur… Quarante jours nous sont donnés pour ce retournement et aller trouver un prêtre pour nous ouvrir à lui. On a peur du prêtre mais il est formé cela et il fera comme Dieu dans sa miséricorde….
Ne pas oublier d’ouvrir son cœur dans le sacrement de réconciliation…
En mettant vos chaussettes chaque matin, dites au Seigneur :
« Change mon cœur et retourne-le »