Office de la Passion à 14h sur Réunion la 1ère

La période de carême touche à sa fin, les célébrations du Vendredi-Saint et de Pâques seront à suivre en direct sur Réunion la 1ère.

La célébration de la Passion du Christ le vendredi saint est présidée par le père Sébastien Vaast, prêtre de l’Eglise 2.0.

Lecture du livre du prophète Isaïe (Is 52, 13 – 53, 12)
Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s’élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu’il ne ressemblait plus à un homme ; il n’avait plus l’apparence d’un fils d’homme. Il étonnera de même une multitude de nations ; devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce que, jamais, on ne leur avait dit, ils découvriront ce dont ils n’avaient jamais entendu parler. Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ? Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous. Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple. On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira. Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs. – Parole du Seigneur.

Psaume 30 (31) : Ô Père, en tes mains, je remets mon esprit.

En toi, Seigneur, j’ai mon refuge ; garde-moi d’être humilié pour toujours.
En tes mains je remets mon esprit ; tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.

Je suis la risée de mes adversaires et même de mes voisins ;
je fais peur à mes amis, s’ils me voient dans la rue, ils me fuient.

On m’ignore comme un mort oublié, comme une chose qu’on jette.
J’entends les calomnies de la foule : ils s’accordent pour m’ôter la vie.

Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! »
Mes jours sont dans ta main : délivre-moi des mains hostiles qui s’acharnent.

Sur ton serviteur, que s’illumine ta face ; sauve-moi par ton amour.
Soyez forts, prenez courage, vous tous qui espérez le Seigneur !

2ème lecture :
Lecture de la lettre aux Hébreux (4, 14-16 ; 5, 7-9)
Frères, en Jésus, le Fils de Dieu, nous avons le grand prêtre par excellence, celui qui a traversé les cieux ; tenons donc ferme l’affirmation de notre foi. En effet, nous n’avons pas un grand prêtre incapable de compatir à nos faiblesses, mais un grand prêtre éprouvé en toutes choses, à notre ressemblance, excepté le péché. Avançons-nous donc avec assurance vers le Trône de la grâce, pour obtenir miséricorde et recevoir, en temps voulu, la grâce de son secours. Le Christ, pendant les jours de sa vie dans la chair, offrit, avec un grand cri et dans les larmes, des prières et des supplications à Dieu qui pouvait le sauver de la mort, et il fut exaucé en raison de son grand respect. Bien qu’il soit le Fils, il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel. – Parole du Seigneur.

Acclamation de l’Évangile : "Gloire et Louange à toi Seigneur Jésus"

Récit de la Passion selon St Jean (18, 1-19,42).
Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants :
X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

L. En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis.
Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : X « Qui cherchez-vous ? » L. Ils lui répondirent : F. « Jésus le Nazaréen. » L. Il leur dit : X « C’est moi, je le suis. » L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : X « Qui cherchez-vous ? » L. Ils dirent : F. « Jésus le Nazaréen. » L. Jésus répondit : X « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. » Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre : X « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent.

L. Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. » Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre. Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors à Pierre : A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » L. Il répondit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer. Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit : X « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. » L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! » L. Jésus lui répliqua : X « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe. Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » L. Pierre le nia et dit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : A. « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? » L. Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta.

L.Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal. Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda : A. « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » L. Ils lui répondirent : F. « S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. » L. Les Juifs lui dirent : F. « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. » L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : A. « Es-tu le roi des Juifs ? » L. Jésus lui demanda : X « Dis-tu cela de toi-même, Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » L. Pilate répondit : A. « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » L. Jésus déclara : X « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » L. Pilate lui dit : A. « Alors, tu es roi ? » L. Jésus répondit : X « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » L. Pilate lui dit : A. « Qu’est-ce que la vérité ? » L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : A. « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? » L. Alors ils répliquèrent en criant : F. « Pas lui ! Mais Barabbas ! » L. Or ce Barabbas était un bandit. Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : F. « Salut à toi, roi des Juifs ! » L. Et ils le giflaient. Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : A. « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara : A. « Voici l’homme. » L. Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. Ils lui répondirent : F. « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : A. « D’où es-tu ? » L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors : A. « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » L. Jésus répondit : X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand. » L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : F. « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. » L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors ; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : A. « Voici votre roi. » L. Alors ils crièrent : F. « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » L. Pilate leur dit : A. « Vais-je crucifier votre roi ? » L. Les grands prêtres répondirent : F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié.

Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : F. « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” » L. Pilate répondit : A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : A. « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : X « Femme, voici ton fils. » L. Puis il dit au disciple : X « Voici ta mère. » L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : X « J’ai soif. » L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : X « Tout est accompli. » L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.)

-silence-

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. – Acclamons la Parole de Dieu.

Homélie
Dimanche, des rameaux jonchaient les rues de Jérusalem. Jésus, entrait alors comme un roi dans la ville de David, porté par des chants de victoire... Mais voilà en quelques jours les esprits se retournent et hurlent de rage contre celui qu’ils avaient élu roi. Les hommes sont versatiles ; en nous, les sentiments sont inconstants et nos cœurs sont divisés. Nous le savons, l’amour en fait souvent les frais : combien de coups de foudre s’éteignent et virent au coup de grâce ?
Quand l’amour est mis à l’épreuve, c’est Dieu lui-même qui est touché, car Dieu est amour. Au cours de la Passion, Jésus sera dépouillé de tout, de ses amis, de ses vêtements, de sa dignité, de son innocence même. Le corps du roi sera mis à nu pour prendre sur lui la honte d’Adam, mis en croix à la place des pécheurs, mis à mort pour être présence de vie jusqu’au plus profond de notre expérience mortelle, mis au tombeau et en terre comme un grain qui meurt pour porter beaucoup de fruits.
Jésus, tu nous as dit : « Vous ne servirez pas deux maîtres à la fois ». L’argent ne donne pas le salut, et voilà que Judas et les chefs des prêtres négocient le prix de l’échange. Ils se mettent d’accord sur 30 pièces d’argent : c’est le tarif pour l’achat d’un esclave – ta vie est bradée pour une somme dérisoire. Mais toi, tu ne vends rien, l’amour ne s’achète pas : « Ma vie, nul ne la prend mais c’est moi qui la donne ». L’argent n’est rien face au don de Pâque.
Vous qui savez le prix de l’homme, croyez au Christ, l’homme nouveau.
Jésus, tu as dit : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis ». Aujourd’hui cette parole s’accomplit, et tu vas même la mener beaucoup plus loin puisque tu donnes ta vie pour tes ennemis. Tu t’offres à ceux-là mêmes qui te refusent et te renient. C’est ainsi que ta croix qui exhibe le mal, qui dénonce de quel amour nous n’aimons pas, révèle en même temps de quel amour nous sommes aimés. La haine n’arrête pas l’amour de Pâque.
Vous qui éprouvez l’absence d’amour, levez les yeux vers le Calvaire.
Jésus, tu as dit : « Je suis la vérité », et te voilà victime du mensonge, mais les faux témoignages et les reniements se taisent devant la vérité de Pâques.
Vous qui cherchez la vérité, laissez Jésus parler en vous.
Jésus, tu as dit : « Je suis le chemin » et te voilà arrêté en route, cloué sur la croix au sommet du Golgotha, mais les clous ne ferment pas le passage de Pâques.
Vous qui piétinez sur le chemin, laissez Jésus vous relever.
Jésus, tu as dit : « Je suis la lumière » et voilà que tu entres dans les ténèbres, mais pour toi la nuit comme le jour est lumière de Pâques.
Vous qui doutez dans les ténèbres, écoutez ce que Jésus nous dit.
Jésus, tu as dit : « Je suis l’eau vive » et voilà que du vinaigre apaise ta dernière soif mais de ton côté ouvert coule des fleuves d’eaux vives pour la vie éternelle.
Vous qui avez soif de renaître, approchez-vous du corps livré.
Jésus, tu as dit : « Je suis la vie » et te voilà jeté dans la mort, mais tu ouvres sur la colline la porte du nouveau jardin, et les puissances de la mort reculent devant toi qui est, qui était et qui vient.
Vous qui mourez de par le monde, ne craignez rien devant mort !
Demande de grâce pendant la vénération de la croix
En vénérant la croix de Jésus, que chacun d’entre-nous demande une grâce. Peut-être ne sais-tu pas ce qu’il faut demander ?
Si tu es malade, si tu as le moral à zéro, que tu souffres de ton état dépressif, demande la grâce de la guérison : la croix de Jésus guérit.
Si tu n’es pas en paix à cause d’un péché qui pèse sur ta conscience, si des traces de haine et des envies de vengeance rongent ton cœur, demande la grâce de la réconciliation : la croix de Jésus réconcilie.
Si tu es effrayé par la maladie ou par tant d’injustices, de violences et de guerres, tant de crises et d’abus, qui ravagent les couples, les familles, les relations de travail, si tu es écœuré par l’état du monde et celui de l’Église, demande au Seigneur la grâce du salut : la croix de Jésus sauve le monde.
Si la mort a frappé un de tes proches, que la tristesse et la désolation éprouvent maintenant ta foi, demande au Seigneur la consolation : la croix de Jésus est notre espérance par-delà toute espérance.

Grande prière universelle, chantée solennellement
Le Missel Romain présente dix intentions de prière pour le Vendredi saint chantées par le diacre, un prêtre ou un chantre : 1- Pour la Sainte Eglise/ 2- Pour le Pape/ 3- Pour le clergé et le peuple fidèle / 4- Pour les catéchumènes / 5- Pour l’unité des chrétiens / 6- Pour les Juifs/ 7- Pour ceux qui ne croient pas en Jésus-Christ / 8- Pour ceux qui ne croient pas en Dieu/ 9- Pour les pouvoirs publics / 10- Pour tous les hommes dans l’épreuve

Le lecteur :
1. Pour la sainte Eglise :
Prions, frères bien-aimés, pour la sainte Eglise de Dieu : que le Père tout-puissant lui donne la paix et l’unité, qu’il la protège dans tout l’univers ; et qu’il nous accorde une vie calme et paisible pour que nous rendions grâce à notre Dieu.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, dans le Christ, tu as révélé ta gloire à tous les peuples ; protège l’œuvre de ton amour, afin que ton Eglise répandue par tout l’univers demeure inébranlable dans la foi pour proclamer ton nom. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
2. Pour le pape :
Prions pour notre saint Père le pape François, élevé par Dieu notre Seigneur à l’ordre épiscopal : qu’il le garde sain et sauf à son Eglise pour gouverner le peuple de Dieu.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant dont la sagesse organise toutes choses, daigne écouter notre prière : protège avec amour le pape que tu as choisi, afin que, sous la conduite de ce pasteur, le peuple chrétien que tu gouvernes progresse toujours dans la foi. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
3. Pour le clergé et le peuple fidèle :
Prions pour notre évêque Gilbert, pour tous les évêques, les prêtres, les diacres, pour tous ceux qui remplissent des ministères dans l’Eglise, et pour l’ensemble du peuple des croyants.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant dont l’Esprit sanctifie et gouverne le corps entier de l’Eglise, exauce les prières que nous t’adressons pour tous les ordres de fidèles qui la composent : que chacun d’eux, par le don de ta grâce, te serve avec fidélité. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
4. Pour les catéchumènes :
Prions pour les catéchumènes : que Dieu notre Seigneur ouvre leur intelligence et leur cœur, et les accueille dans sa miséricorde ; après avoir reçu le pardon de tous leurs péchés par le bain de la naissance nouvelle, qu’ils soient incorporés à notre Seigneur Jésus Christ.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui assures toujours la fécondité de ton Eglise, augmente en nos catéchumènes l’intelligence et la foi : qu’ils renaissent à la source du baptême et prennent place parmi tes enfants d’adoption. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
5. Pour l’unité des chrétiens :
Prions pour tous nos frères qui croient en Jésus Christ et s’efforcent de conformer leur vie à la vérité : demandons au Seigneur notre Dieu de les rassembler et de les garder dans l’unité de son Eglise.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui rassembles ce qui est dispersé, et qui fais l’unité de ce que tu rassembles, regarde avec amour l’Eglise de ton Fils : nous te prions d’unir dans la totalité de la foi et par le lien de la charité tous les hommes qu’un seul baptême a consacrés. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
6. Pour les juifs :
Prions pour les Juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu’ils progressent dans l’amour de son Nom et la fidélité à son Alliance.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as choisi Abraham et sa descendance pour en faire les fils de ta promesse, conduis à la plénitude de la rédemption le premier peuple de l’Alliance, comme ton Eglise t’en supplie. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
7. Pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ :
Prions pour ceux qui ne croient pas en Jésus Christ, demandons qu’à la lumière de l’Esprit Saint, ils soient capables eux aussi de s’engager pleinement sur le chemin du salut.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, donne à ceux qui ne croient pas au Christ d’aller sous ton regard avec un cœur sincère, afin de parvenir à la connaissance de la vérité ; et donne-nous de mieux nous aimer les uns les autres et d’ouvrir davantage notre vie à la tienne, pour être dans le monde de meilleurs témoins de ton amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen

Le lecteur :
8. Pour ceux qui ne croient pas en Dieu :
Prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu : demandons qu’en obéissant à leur conscience ils parviennent à le reconnaître.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui as créé les hommes pour qu’ils te cherchent de tout leur cœur et que leur cœur s’apaise en te trouvant, fais qu’au milieu des difficultés de ce monde tous puissent discerner les signes de ta bonté et rencontrer des témoins de ton amour : qu’ils aient le bonheur de te reconnaître, toi, le seul vrai Dieu et le Père de tous les hommes. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
9. Pour les pouvoirs publics :
Prions pour les chefs d’Etat et tous les responsables des affaires publiques : que le Seigneur notre Dieu dirige leur esprit et leur cœur selon sa volonté pour la paix et la liberté de tous.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, toi qui tiens en ta main le cœur des hommes, et garantis les droits des peuples ; viens en aide à ceux qui exercent le pouvoir ; que partout sur la terre s’affermissent avec ta grâce la sécurité et la paix, la prospérité des nations et la liberté religieuse. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen


Le lecteur :
10. Pour tous les hommes dans l’épreuve :
Frères bien-aimés, prions Dieu le Père tout-puissant d’avoir pitié des hommes dans l’épreuve : qu’il débarrasse le monde de toute erreur, qu’il chasse les épidémies et repousse la famine, qu’il vide les prisons et délivre les captifs, qu’il protège ceux qui voyagent, qu’il ramène chez eux les exilés, qu’il donne la force aux malades, et accorde le salut aux mourants.

Le célébrant :
Dieu éternel et tout-puissant, consolation des affligés, force de ceux qui peinent, entends les prières des hommes qui t’appellent, quelles que soient leurs souffrances : qu’ils aient la joie de trouver dans leurs détresses le secours de ta miséricorde. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur. R/ Amen

 Vénération de la Croix :