Messe du 08/05/22 - 4ème Dimanche de Pâques C

MESSE DU 4E DIMANCHE DE PÂQUES C


DANS LA MAIN DU SEIGNEUR tiré du Missel des Dimanches

Les brebis du Seigneur écoutent sa voix, sont connues de lui, suivent ce bon berger, qui leur donne sa vie éternelle (évangile). Cette série de verbes témoigne de ce que vit progressivement celui qui désire être vraiment chrétien ; c’est également le chemin des néophytes (littéralement "jeunes pousses") qui viennent de vivre l’initiation chrétienne (baptême, confirmation, eucharistie) dans la nuit de Pâques. Les textes de ce jour nous rappellent que le salut de Dieu est universel : "Tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants" (première lecture) et c’est "une foule de toutes les nations, tribus, peuples et langues" (deuxième lecture) qui se rassemble. C’est alors une joie profonde pour l’Église que chante le psaume : "Acclamez le Seigneur, terre entière".
Par le mystère de sa vie, de sa mort et de sa résurrection Jésus est devenu le pasteur de son troupeau. La grâce de ce mystère est celle de l’unité, mieux, de la communion qui fait vivre toute l’Église à l’instar de Jésus et du Père qui sont UN.
Cette communion ne vient donc pas de nous. La force de l’unité vient de la promesse même de Jésus : "Personne ne les arracha de ma main". À jamais, le Crucifié Ressuscité est lié à toute l’humanité à qui il a donné sa vie. La marque des clous reste pour l’éternité le signe de l’Alliance entre Dieu et les hommes. Nul ne peut en effacer la trace ; comme le dit saint Paul "rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur" (Rm 8, 39) dont la main blessée, le coeur transpercé sont le sceau.
Nous sommes loin d’une image d’Épinal concernant la figure du bon berger et loin de celle d’un troupeau passif. Non seulement le chrétien se sait toujours lié au Christ Seigneur, mais il comprend aussi que toute sa vie devient un dialogue entre lui et son pasteur. Écouter, connaître, suivre : c’est la réponse du croyant au don que le Christ a fait de sa vie ; voilà l’objet de toute joie et louange, l’objet de notre eucharistie. À méditer en ce dimanche de prière pour les vocations.





1ÈRE LECTURE DES ACTES DES APÔTRES : "NOUS NOUS TOURNONS VERS LES NATIONS PAÏENNES" (Actes 13, 14.43-52)

En ces jours-là, Paul et Barnabé poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place. Une fois l’assemblée dispersée, beaucoup de Juifs et de convertis qui adorent le Dieu unique les suivirent. Paul et Barnabé, parlant avec eux, les encourageaient à rester attachés à la grâce de Dieu. Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole du Seigneur.
Quand les Juifs virent les foules, ils s’enflammèrent de jalousie ; ils contredisaient les paroles de Paul et l’injuriaient. Paul et Barnabé leur déclarèrent avec assurance : « C’est à vous d’abord qu’il était nécessaire d’adresser la parole de Dieu. Puisque vous la rejetez et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. C’est le commandement que le Seigneur nous a donné : J’ai fait de toi la lumière des nations pour que, grâce à toi, le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. » En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux qui étaient destinés à la vie éternelle devinrent croyants. Ainsi la parole du Seigneur se répandait dans toute la région. Mais les Juifs provoquèrent l’agitation parmi les femmes de qualité adorant Dieu, et parmi les notables de la cité ; ils se mirent à poursuivre Paul et Barnabé, et les expulsèrent de leur territoire. Ceux-ci secouèrent contre eux la poussière de leurs pieds et se rendirent à Iconium, tandis que les disciples étaient remplis de joie et d’Esprit Saint.

PSAUME 99

R/ Nous sommes son peuple, son troupeau.
ou : Alléluia.

Acclamez le Seigneur, terre entière,
servez le Seigneur dans l’allégresse,
venez à lui avec des chants de joie !

Reconnaissez que le Seigneur est Dieu :
il nous a faits, et nous sommes à lui,
nous, son peuple, son troupeau.

Oui, le Seigneur est bon,
éternel est son amour,
sa fidélité demeure d’âge en âge.



2ÈME LECTURE DE L’APOCALYPSE DE SAINT JEAN : « L’AGNEAU SERA LEUR PASTEUR » (AP 7, 9.14b-17)

Moi, Jean, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
L’un des Anciens me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera, puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. »

Alléluia. Alléluia. Je suis, le bon Pasteur, dit le Seigneur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent. Alléluia.



ÉVANGILE DE JÉSUS SELON SAINT JEAN : « À MES BREBIS JE DONNE LA VIE ÉTERNELLE » (JN 10, 27-30)

En ce temps-là, Jésus déclara : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut les arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes UN. »




HOMÉLIE