"Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." - Messe du 20/02/22
[rouge]En ce 7ème DIMANCHE du TEMPS ORDINAIRE de l’Année Liturgique C

Jésus nous dit :

"Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés."
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Malgré le mauvais temps, les fidèles étaient venus nombreux pour assister à l’eucharistie.

[rouge]ÉTHIQUE CHRÉTIENNE tiré du Missel 2022
[/rouge]L’évangile de ce dimanche fait suite à celui de dimanche dernier.
Outre la règle d’or biblique de la réciprocité, c’est-à-dire, de ne pas faire à autrui ce que je ne voudrais pas que l’on me fasse, c’est d’aimer ses ennemis dont il est ici question (évangile). Jésus ne propose pas de faire le gros dos, ni de cultiver une impassibilité à l’encontre de nos ennemis mais de vouloir activement leur bien, de prier pour eux, et ainsi de répondre au mal par le bien. Il s’agit non seulement ne pas attaquer son ennemi, tel David qui laisse la vie sauve à Saül (première lecture) mais de renoncer à se défendre : qui d’entre nous peut entendre cela sans résister ? Seul le Christ peut nous le demander, lui qui a témoigner de l’amour inconditionnel.
L’amour des ennemis est le signe redoutable des disciples de Jésus : cette attitude qui tient la violence à distance et témoigne de la miséricorde et la justice de Dieu. Autant dire qu’il s’agit non pas de faiblesse ou de résignation face aux méfaits que nous subissons, mais bien d’un choix et d’un acte libre. De plus, les ennemis ne sont pas seulement les autres, c’est pourquoi il nous est bon d’entendre qu’en bénéficiant du pardon d’autrui, nous recevons le signe d’un Dieu qui pardonne.
Dans les temps que nous vivons, il est crucial d’inverser les cycles de la violence, qu’elle ait pour forme le racisme, l’antisémitisme ou l’appauvrissement des personnes. Les moyens que nous utiliserons pour cela ne peuvent être de même nature que le mal que nous dénonçons. Jésus ne demande pas d’accepter les méfaits mais d’aimer le malfaiteur. On se rappelle ainsi la visite du pape Jean-Paul II à la prison o* se trouvait l’homme qui avait attenté à sa vie. Comme aussi de temps à autre, dans une actualité parfois terrible, émerge la parole d’une mère qui pardonne à l’assassin de son enfant.

[rouge]PREMIÈRE LECTURE - LIVRE DE SAMUEL 26, 2.7-9.12-13.22-23
[/rouge]En ces jours-là, Saül se mit en route, il descendit vers le désert de Zif avec trois milles hommes, l’élite d’Israël, pour y traquer David. David et Abishaï arrivèrent de nuit, près de la troupe. Or, Saül était couché, endormi, au milieu du camp, sa lance plantée en terre près de sa tête ; Abner et ses hommes étaient couchés autour de lui. Alors Abishaï dit à David : "Aujourd’hui Dieu a livré ton ennemi entre tes mains. Laisse-moi donc le clouer à terre avec sa propre lance, d’un seul coup, et je n’aurai pas à m’y reprendre à deux fois." Mais David dit à Abishaï : "Ne le tue pas ! Qui pourrait demeurer impuni après avoir porté la main sur celui qui a reçu l’onction du Seigneur ?" David prit la lance et la gourde d’eau qui étaient près de la tête de Saül, et ils s’en allèrent. Personne ne vit rien, personne ne le sut, personne ne s’éveilla : ils dormaient tous, car le Seigneur avait fait tomber sur eux un sommeil mystérieux.
David passa sur l’autre versant de la montagne et s’arrêta sur le sommet, au loin, à bonne distance. Il appela Saül et lui cria : "Voici la lance du roi. Qu’un jeune garçon traverse et vienne la prendre ! Le Seigneur rendra à chacun selon sa justice et sa fidélité. Aujourd’hui, le Seigneur t’avait livré entre mes mains, mais je n’ai pas voulu porter la main sur le messie du Seigneur."



[rouge]PSAUME 102
[/rouge]Le Seigneur est tendresse et pitié.

Bénis le Seigneur, ô mon âme,
bénis son nom très saint, tout mon être !
Bénis le Seigneur, ô mon âme,
n’oublie aucun de ses bienfaits !

Car il pardonne toutes tes offenses
et te guérit de toute maladie ;
il réclame ta vie à la tombe
et te couronne d’amour et de tendresse.

Le Seigneur est tendresse et pitié,
lent à la colère et plein d’amour ;
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
ne nous rend pas selon nos offenses.

Aussi loin qu’est l’orient de l’occident,
il met loin de nous nos péchés ;
comme la tendresse du père pour ses fils,
la tendresse du Seigneur pour qui le craint.



[rouge]DEUXIÈME LECTURE - PREMIÈRE LETTRE DE SAINT PAUL AUX CORINTHIENS 15, 45-49
[/rouge]Frères, l’Écriture dit : le premier homme, Adam, devint un être vivant ; le dernier Adam - le Christ - est devenu l’être spirituel qui donne la vie. Ce qui vient d’abord, ce n’est pas le spirituel, mais le physique ; ensuite seulement vient le spirituel. Pétri d’argile, le premier homme vient de la terre ; le deuxième homme, lui, vient du ciel. Comme Adam est fait d’argile, ainsi les hommes sont faits d’argile ; comme le Christ est du ciel, ainsi les hommes seront du ciel. Et de même que nous aurons été à l’image de celui qui est fait d’argile, de même nous serons à l’image de celui qui vient du ciel.

Alléluia. Alléluia. Je vous donne un commandement nouveau, dit le Seigneur : "Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés." Alléluia.

[rouge]ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST SELON SAINT LUC
[/rouge]En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples : "Je vous le dis, à vous qui m’écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent. Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient .À celui qui te frappe sur une joue, présente l’autre joue. À celui qui te prend ton manteau, ne refuse pas ta tunique. Donne à quiconque te demande, et à qui prend ton bien, ne le réclame pas. Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous en font, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant. Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quelle reconnaissance méritez-vous ? Même les pécheurs prêtent aux pécheurs pour qu’on leur rende l’équivalent. Au contraire, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Alors votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très-Haut, car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous."

HOMÉLIE DU PÈRE BERNARDIN