Messe Fête de l’Épiphanie

ÉPIPHANIE

[rouge]MESSE DU 02/01/22 : ÉPIPHANIE[/rouge]

En ce dimanche 2 janvier 2022, l’église célèbre la fête de l’épiphanie du Seigneur, 2 enfants ont reçu le sacrement du baptême lors de la messe de 8h00.

[rouge] HOMÉLIE PÈRE DAVID[/rouge]
"Suis-je prêt comme les rois mages d’aller jusqu’au bout de ma recherche de Dieu."

Message à retenir des rois mages : "REGARDER ET SUIVRE CETTE LUMIÈRE"

Vœu à souhaiter pour la nouvelle année : "Je te souhaite de rencontrer Jésus dans ta vie pour cette année"


[rouge]JÉSUS, LUMIÈRE ÉTERNELLE POUR TOUS LES PEUPLES[/rouge]
Les lumières peuvent éblouir ou éclairer. Cela dépend de l’intention de celui qui les émet ou de la position de l’observateur. C’est bien sous le signe de la lumière qu’est placée la fête de l’Epiphanie : les textes bibliques, les oraisons et la préface de ce jour l’expriment abondamment.
Une étoile guide les mages vers Bethléem et éclaire leur périple mais c’est d’abord à Jérusalem que s’arrêtent leur pas. L’attitude d’Hérode consiste à cacher ses intentions ; sa recherche sur le lieu de naissance du Messie n’est pas animée par une conscience claire. Il ne veut pas connaître la Vérité dans une rencontre avec le Messie mais il est prêt à tout, pour conserver son statut royal concédé par les Romains. Les indications qu’il donne aux mages sur ses projets cherchent plus à éblouir qu’à éclairer.
À l’inverse, les mages sont des chercheurs de connaissances vraies mais leur science, l’astronomie, ne peut leur révéler tout le mystère de Dieu. Comme nous, ils ont besoin de rencontrer le Christ qui est "la lumière du monde" (Jean 8, 12). Saint Paul explique ce qu’est le mystère de Dieu : il ne consiste pas à garder cachés ses desseins mais au contraire à révéler le projet divin : sauver tous les peuples (deuxième lecture). En accueillant le salut, ils seront éclairés par la Vérité, le Christ, le Sauveur.
Pour ceux qui accueillent la vraie lumière venue dans le monde qu’est le Christ, une joie inespérée peut voir le jour parce que Dieu permet au peuple de se rassembler comme l’envisageait déjà le prophète Isaïe (première lecture). Ainsi la joie d’un chrétien n’est pas seulement de rencontrer le Christ qui vient lui donner vie, mais elle est aussi celle de savoir que tous les peuples ont part à cette lumière éternelle.
Aujourd’hui, notre rassemblement joyeux sera un signe que le projet de Dieu de sauver tous les peuples est déjà à l’œuvre dans notre monde et nous lui rendons grâce dans l’eucharistie.

[rouge]PREMIERE LECTURE : Livre du prophète Isaïe 60, 1-6[/rouge]
Debout, Jérusalem, resplendis ! Elle est venue, ta lumière, et la gloire du Seigneur s’est levée sur toi.

[rouge]DEUXIÈME LECTURE : Lettre de Saint Paul apôtre aux Ephésiens 3, 2-3a 5-6[/rouge]
Frères, vous avez appris, je pense, en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m’a fait connaître le mystère. Ce mystère n’avait pas été porté à la connaissance des hommes des générations passées, comme il a été révélé maintenant à ses saints Apôtres et aux prophètes, dans l’Esprit. Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile.
Alléluia. Alléluia. Nous avons vu son étoile à l’Orient, et nous sommes venus adorer le Seigneur. Alléluia.

[rouge]EVANGILE DE JÉSUS CHRIST selon Saint Mathieu 2, 1-12 [/rouge]
Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : "Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui." En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple, pour leur demander où devait naître le Christ. Ils lui répondirent : "À Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem, terre de Juda, tu n’est certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Juda, car de toi sortira un chef, qui sera le berger de mon peuple Israël." Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue : puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : "Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, venez me l’annoncer pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui." Après avoir entendu le roi, ils partirent.
Et voici que l’étoile qu’ils avaient vue à l’orient les précédait, jusqu’à ce qu’elle vienne s’arrêter au-dessus de l’endroit où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils se réjouirent d’une très grande joie. Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leur coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Mais, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

[rouge]PRIÈRE UNIVERSELLE[/rouge]
Comme les Mages qui ont déposé leurs cadeaux aux pieds du Seigneur, présentons nos prières pour l’Eglise et pour le monde à celui qui nous donne la lumière.

[rouge]UNE TRIPLE MANIFESTATION [/rouge]
"Le mot Épiphanie, d’origine grecque, signifie "manifestation". Pour la liturgie, il s’agit de la manifestation du Fils de Dieu au milieu des hommes, de la manifestations de la divinité à l’humanité. Le Christ se révèle et se manifeste à nous à différents moments : en sa naissance d’abord, puis dans l’épisode des mages guidés par une étoile qui viennent l’adorer, ensuite à son baptême dans le Jourdain avec l’intervention du Père et de l’Esprit-Saint, et plus tard aux noces de Cana où, par le changement de l’eau en vin, "il manifeste sa gloire à ses disciples" (Jn 2, 11). [...]
En la fête de l’Epiphanie les trois manifestations évoquées s’adressent à des hommes qui les attendent et sont comblés : les Mages ont fait un long chemin et ils apportent des dons très symboliques, Jean-Baptiste a été informé à l’avance que viendrait à lui le Fils de Dieu (Jn 1, 30-34) et, par le miracle de Cana, Jésus "manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui" (Jn 2, 11). Dans les trois cas, il s’agit d’une manifestation voulue, intentionnelle, destinée à des hommes en recherche et qui, d’une façon ou d’une autre, sont des représentants et des précurseurs de multitudes".
Philippe Rouillard, les fêtes chrétiennes en Occident, Cerf, 2003, pp. 27-29.

Bonne Épiphanie à tous.